Dans les premières heures qui ont suivi le drame, les secours ont procédé à l’évacuation de la presque totalité des immeubles de la rue d’Aubagne pour des raisons de sécurité et afin de faciliter la recherche des victimes.
Immédiatement après les effondrements, la Ville de Marseille a mis en place un collège d’experts et un Poste communal de crise (PCC). Le collège d’experts a pour but d’accompagner la Ville dans le cadre des opérations de secours, de sécurisation des bâtiments, mais aussi de récupération des effets personnels, de déménagement et de réintégration définitive des logements évacués.
Compte tenu de la décompression liée à l’effondrement des trois immeubles associés et au fait que la rue d’Aubagne soit en pente, le collège d’experts a envisagé la possibilité d’un effondrement en chaîne de la rue. Un périmètre de sécurité a donc été défini, en collaboration avec le Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille, commandant des opérations de secours. Ce périmètre remonte jusqu’en haut de la rue d’Aubagne. Il concerne les numéros impairs pour les raisons d’effondrement en chaîne, mais aussi les numéros pairs pour des raisons de sécurité d’accès des occupants.
Des analyses approfondies des risques ont été menées sur les bâtiments et les réseaux de la rue. À la suite, des mesures ont été prises afin de sécuriser les lieux :
Parmi les 33 bâtiments du périmètre de la rue d’Aubagne examinés par les experts, 10 ont été notifiés d’un arrêté de péril grave et imminent.
La Ville a aussi pris la décision de disposer de la maîtrise foncière de sept immeubles de la rue d’Aubagne, soumis à des risques incompatibles avec leur conservation.
Faisant partie des dix bâtiments du périmètre de la catastrophe à avoir été notifiés d’un arrêté de péril grave et imminent, les immeubles situés du numéro 71 au 83 de la rue d’Aubagne seront rénovés ou déconstruits. Cela en fonction des diagnostics des experts. Ces immeubles présentent des pathologies trop importantes pour être laissés à la responsabilité de propriétaires privés.
Par ailleurs, à la demande du Ministère du Logement, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a fourni une expertise qui met en exergue la problématique des voies d'eau anciennes qui se réactivent.